lundi 24 mars 2008

Tout de suite, la suite...où quand un japonais rencontre un italien!

Après tout, me suis je dit lors de ce week end de Pâques, pourquoi ne mélangerait on pas plusieurs cultures culinaires en un plat ? Les associations culinaires, c'est très à la mode en ce moment et comme ce week end je n'ai pas grand chose d'autre à penser et ça ça fait du bien! je me mets à rêver les mélanges les plus fous, les mix les plus audacieux ou tout simplement ce que j'ai envi de manger là tout de suite maintenant.
Je suis fan de ces petites brochettes japonaises : les Yakitoris. Délicatement caramélisées et croustillantes à souhait, elles me procurent toujours un moment de plaisir intense .Mais comme en plus une subite envie de risotto s'est mise à enfler en moi subitement et sournoisement, j'ai décidé d'un commun accord avec moi même ( oui ici c'est moi qui décide ) d'associer Japonais et Italien dans un improbable mais tentant :

Risotto aux asperges, cèpes et noisettes et Yakitoris maisons

" là où il y a de la gêne, y a pas de plaisir ! " disait le vieux sage .

après tout pourquoi s'embêter! la cuisine c'est avant tout l'instinct et il faire confiance à ses envies et ses délires, je pense que c'est de là que naissent les meilleurs moments.



Il y a bien longtemps que nous sommes tous fans à la maison de risottos en tout genre.En fait, nous n'avons jamais été déçu avec un risotto. Le secret de la réussite : ne pas être pressé
J'ai trouvé cette recette dans le nouveau Cuisine By de Cyril Lignac. Oulala je vous entends d'ici : " encore un qui se fait avoir " " c'est pas un cuisinier ça , Lignac " " il sait juste sourire à la caméra ce mec " " c'est même pas lui qui élabore ses recettes ".
Il y a sans doute un peu de vrai là dedans, mais moi ce mec m'a plu à ses débuts et même s'il se perd sans doute à force de vouloir trop en faire, après tout pourquoi sans priverait il ? Là où il y a de la gêne....
Et puis je pense qu'il donne à ceux qui veulent bien le regarder sans péter plus haut que leur c.l, le sentiment que la cuisine c'est pas si compliqué que ça ! et ce magazine est plutôt sympa....bien que cela n'engage que moi ( en tout cas celui là je peux me le payer!)
Je disais donc que j'ai trouvé ce risotto dans le Cuisine By qui vient de sortir , risotto que j'ai adapté à ma façon comme à chaque fois que me lance dans la recette d'un autre.

Pour le risotto, il m'a fallu :

- 200 G de riz arborio ( riz rond )
- 10 asperges vertes
- 1 oignon
- 15 cl de vin blanc
- 20 g de noisettes pilées au mortier
- Une pincée de safran
- 3 CS d'huile d'olive
- 1 l de bouillon ( En fait 1 litre d'eau+ 1 bouillon de poule+1 petite branche de thym+ 2 feuilles de laurier+1 CS d'huile d'olive+10 Cèpes séchés)
- Sel et poivre
- 40 G de comté râpé( normalement c'est du parmesan mais il y a eu rupture de stock in the house et avec le comté ça le fait bien aussi)
- 1 CS de crème fraîche

Préparez d'abord votre bouillon en faisant bouillir votre eau. Mettez tous les ingrédients et laissez infuser à feu doux . Votre bouillon doit toujours rester chaud.
Versez l'huile d'olive dans un grande poêle.
Faites revenir votre oignon émincé finement 2 minutes et versez le riz. Mélangez jusqu'à celui-ci devienne translucide ( environ 2 minutes ), mouillez avec le vin blanc et laissez le riz absorber le vin.
C'est maintenant que votre patience va être mise à l'épreuve.
Versez une louche de bouillon et remuez doucement jusqu'à le riz est tout bu. Recommencez jusqu'à épuisement , du bouillon! pas de votre courage légendaire.
Pendant ce temps ( et si vous pouvez faire plusieurs choses à la fois! ), faites blanchir vos asperges 5 minutes à l'eau bouillante et salée et coupez les en petits morceaux .
Dès que votre riz prend une délicieuse consistance crémeuse ( chez moi environ 40 minutes ), mettez le safran, les cèpes du bouillon, vos petites noisettes et les asperges, salez et poivrez. Remuez doucement pendant 5 minutes et enfin incorporez votre comté râpé et la crème fraîche. Goutez pour récompenser votre patience.

Si l'on se souvient bien ce risotto typiquement italien devait rencontrer dans votre assiette des petits yakitooris typiquement japonais.

Alors pour 4 Yakitoris, il nous a fallu :
- 3 escalopes de poulet
- 6 CS de sauce soja
- 3 CS de sucre et 1 CS de miel
- 15 cl de muscat ambré ( pas d'épicerie asiatique dans le coin donc pas de Mirin comme le stipule la recette d'origine)

Coupez votre poulet en petits cubes que vous piquez sur des piques à brochette en bois.
Faites chauffer tous les ingrédients dans une casserole jusqu'à obtenir un jus sirupeux ( un sirop quoi ).
Badigeonnez vos brochettes et enfournez pour 30 minutes à 220°. N'hésitez pas à retourner les brochettes pendant la cuisson et à les enduire de nouveau avec un pinceau et la sauce au fond du plat. Il est possible que votre plat comme le mien prenne une délicate teinte brûlé ! mais c'est pas graaaave !!

Et voilà.



Et finalement quand un japonais raconte un italien et bien ils doivent se raconter de belles histoires; histoires de Maki sushi bolognaise, de petites lasagnes au tofu, de pizza au nori . Après tout allez savoir...

On est jamais à l'abri d'une belle rencontre : improbable mais magique, inimaginable mais pleine de promesse.
Que ce soit en cuisine ou ailleurs !! Faut laisser la place c'est tout...



A bientôt tous et toutes.

8 commentaires:

paola a dit…

Un risotto original et non moins appétissant. il fallait y penser !
Bonne semaine et à bientôt
paola

Anonyme a dit…

Moi, je suis totalement pour la fusion des cultures surtout quand ça donne ce résultat dans l'assiette!

Anonyme a dit…

Tant qu'à faire...plutot que d choisir autant prendre un peu des deux...ça me va très bien! miam!

Philo aux fourneaux - Blog culinaire a dit…

J'adore les 2 cuisines alors en les mariant je trouve que tu n'as fait aucune faute de goût !!!

Anonyme a dit…

je prends volontier les yakitori par contre je te laisse le risotto j'aime pas ça mais l'idée est excellente...j'attends impatiemment les Maki sushi bolognaise ;-)))
bizzz

MFB a dit…

Je suis d'accord avec toi pour une cuisine de l'instinct, c'est ainsi que cuisinaient nos mamans, elles n'avaient pas tous les livres de cuisine qu'il y a maintenant. Et j'aime bien ton mélange italo-japonais, c'est très réussi. Et alors, vous avez bu quoi comme vin avec ce plat ? Est-ce qu'il y a des vins japonais ?

Anonyme a dit…

Entre l'Italie et le Japon, c'est vraiment le choc des cultures mais je suis certaine que tu t'es drôlement régalé car ce mix a l'air fort appétissant ;-)

Anonyme a dit…

huuuuuum!! il doit être bien bon!! biises micky